La soumission est généralement une impasse. 😄
Le contrôle des parents
Lorsque je nais dans une famille, j’ai des parents biologiques qui sont responsables de ma vie.
Ils décident ce qui est juste pour moi, et m’imposent leur vision.
Un parent devient en quelque sorte le bourreau de son enfant, car « il sait mieux ». Sous prétexte d’être plus âgé, il prétend détenir la vérité.
Nombreuses sont les familles où les parents :
- Décident du métier de leur progéniture.
- Arrangent des mariages.
- Refusent la sexualité de leur enfant.
La famille devient une relation hiérarchique, où les parents dominent les enfants. C’est de l’abus de pouvoir !
La projection sur les enfants
Derrière ce phénomène, se trouve un mécanisme inconscient de projection : je souhaite que mon enfant soit la version idéalisée de moi-même.
Alors je projette sur mon enfant tous mes désirs :
- Je veux que mon fils fasse du football.
- Je veux que ma fille soit belle.
- Je veux que mes enfants fassent de brillantes études.
- Etc.
Or chaque être humain est unique. Personne ne sait ce qui est bon pour moi mieux que moi-même.
Trop souvent, je ne suis pas écouté(e) au moment de prendre des décisions qui me concernent.
Les conflits de famille sont fréquents car il y a un écart entre :
- Les projections des parents.
- La nature réelle des enfants.
Amour conditionnel
En tant que bébé, je suis naturellement moi-même.
Vers l’âge de 2 ou 3 ans, je me rends compte que mes parents ne m’aiment qu’à certaines conditions. Or comme tout être humain, j’ai un besoin vital d’aimer et d’être aimé(e). L’idée d’être rejeté(e) de ma famille m’est insupportable.
Alors j’adapte mon comportement pour être aimé(e). C’est à partir de cet âge que je construis un personnage, que je joue un rôle pour m’adapter aux exigences de mes parents :
- Si je suis sage, je suis aimé(e).
- Si je cache mes émotions, je suis aimé(e).
- Si j’ai de bonnes notes, je suis aimé(e).
En réalité, je n’ai pas le choix. Si je ne fais pas ce qu’ils désirent, je suis puni(e), grondé(e), privé(e) de dessert, etc.
L’héritage familial
Pourquoi ce type de schéma se perpétue de génération en génération ?
Car j’hérite des croyances et des blessures émotionnelles de mes ancêtres.
En me libérant des chaînes familiales, je vais mieux et je libère également mes propres enfants.
Comment se libérer de l’emprise parentale ?
Heureusement, il existe des solutions.
Prendre conscience
Lorsque je comprends ces schémas familiaux qui m’emprisonnent, je peux plus facilement m’en libérer.
Un oiseau en cage peut se débattre, alors il s’épuisera. Ou bien il peut s’apercevoir que la porte de la cage est ouverte, et qu’il est libre de s’envoler.
La première étape est de prendre conscience de l’emprise psychique et émotionnelle que ma mère et mon père exercent sur moi.
Introspection
Une introspection consiste à aller en moi.
Il est toujours plus facile de remettre la faute sur mes parents, que de prendre la responsabilité de ce qui m’arrive.
Si mes parents gardent le contrôle sur moi, c’est que j’ai peur de perdre le contrôle.
Je peux prendre la décision de redevenir moi-même, même si c’est un processus qui prend du temps.
Cela consiste principalement à :
- Ne pas vouloir changer mes parents, mais les accepter comme ils sont.
- Guérir mes blessures émotionnelles.
- Me libérer des croyances limitantes.
Je découvre comment gérer mes émotions.
Je peux également me faire aider d’un thérapeute ou d’un psychologue. Un regard extérieur est utile pour identifier et transformer les schémas inconscients.
Mettre de la distance
L’oisillon a besoin de ses parents pour prendre soin de lui, mais un jour ou l’autre, il quitte le nid. Pour exprimer sa vraie nature, il doit s’affranchir de cette dépendance affective.
Ma famille n’est pas là pour m’imposer des décisions unanimes. Elle est là pour :
- M’apporter de la sécurité.
- Me fixer un cadre, à l’intérieur duquel je peux m’épanouir.
- Me guider vers la pleine réalisation de mon potentiel.
Je ne suis pas la marionnette de mes parents. Je suis un être libre d’être moi-même et d’exprimer mes talents.
Ce n’est pas toujours facile car les aînés abusent du chantage émotionnel, surtout s’ils n’ont jamais fait d’introspection.
Cela passe par certaines décisions courageuses :
- Apprendre à dire stop.
- Oser être moi-même sans craindre la réaction de mes parents.
- Poser des limites.
- Me mettre en colère si je ne suis pas respecté(e).
- Éventuellement, couper les ponts temporairement.
Ce n’est pas facile pour eux de perdre leur pouvoir, car ils ont pris l’habitude d’avoir leur mot à dire sur tout ce que je fais depuis mon plus jeune âge.
Choisir ma famille
Certes, la famille c’est important.
Certes, mes parents ont fait beaucoup pour moi.
Certes, j’ai choisi mes parents au moment de m’incarner.
Toutefois, je n’ai aucune obligation de rester lié(e) à ma famille biologique tout ma vie. Je ne suis pas redevable. Je suis libre de m’en séparer si elle me fait trop souffrir.
Je peux m’entourer de personnes qui :
- M’écoutent.
- Me comprennent.
- Respectent mes choix.
- Ne me jugent pas.
Ce sont souvent mes amis. Je peux décider qu’ils constituent ma nouvelle famille.
Me donner de l’amour inconditionnel
Les adultes m’ont nourri d’amour conditionnel.
Alors toute ma vie, je fais les choses en fonction des autres, pour recevoir de l’amour.
Le temps est venu de vivre pour moi, et non pour les autres.
Plutôt que de dépendre de l’amour conditionnel des autres, je peux me donner de l’amour inconditionnel.
Cela consiste à :
- Me faire un câlin.
- Me répéter « Je m’aime ».
- M’envoyer de l’amour dans tout le corps.
Affirmations
Certaines affirmations peuvent m’aider à ne plus dépendre de mes parents.
Je peux les répéter si elles me font du bien :
- Je suis moi-même.
- Je m’aime inconditionnellement.
- Personne n’a le droit de m’empêcher d’être moi-même.
- Je m’accepte tel que je suis.
- Je suis libre.
- Je décide de ma vie.
- J’ai le droit de vivre ma vie comme je l’entends.
- Je suis maître de ma vie.
- Je me pardonne d’avoir joué un rôle pour être aimé(e).
Conclusion
Comment me libérer de l’emprise de mes parents ?
Principalement en prenant conscience de mes blessures émotionnelles et des schémas inconscients qui m’empêchent d’être moi-même.