Certainement pas en l’ignorant. 😄
Pourquoi suis-je en colère ?
La colère est utile pour me défendre en cas d’aggression physique.
De nos jours, elle est plutôt déclenchée par :
- Un manque de respect.
- Un conflit.
- Le comportement des autres.
- Quelque chose qui ne va pas comme je le souhaite.
La plupart du temps, ces déclencheurs ne sont pas les causes profondes des colères.
Ils viennent plutôt réveiller mes blessures émotionnelles.

Me fâcher contre quelqu’un
Si je suis fâché·e, je ne suis pas moi-même.
L’émotion prend le contrôle de mes pensées, de mon comportement et de mes paroles.
Il est préférable de ne pas rediriger la violence de ma colère vers les autres.
Autrement, il est fort probable que je blesse d’autres personnes, et que je regrette par la suite.
Que faire immédiatement en cas de colère ?
La priorité est de ne plus être sous le contrôle de la colère.
Si je suis en compagnie d’autres personnes, je peux dire : « Je ressens une émotion, j’ai besoin d’un peu de temps. »
Puis je m’isole, par exemple aux toilettes, et je respire profondément.
La colère n’est pas une émotion comme les autres. Elle mobilise une énergie incroyable. Pour libérer l’énergie accumulée dans mon corps, je peux :
- Laisser l’émotion se diffuser dans mon corps et l’observer.
- Crier dans un coussin.
- Courir.
- Jeter une pierre au loin.
- Frapper un arbre.
- Mordre.
- Etc.
Il est utile d’exprimer ce que je ressens à voix haute, même si je suis tout·e seul·e : « Je ressens de la colère parce que… » Cela permet de l’accepter, plutôt que la refouler.

Est-ce normal de se fâcher ?
Oui ! Les émotions sont toujours légitimes.
Je peux m’autoriser à ressentir :
- Rage.
- Exaspération.
- Frustration.
- Fureur.
- Mécontentement.
Ce qui n’est pas normal est de ne pas me mettre en colère : alors elle s’accumule en moi, ce qui peut mener à des symptômes physiques.
Certes, j’ai parfois besoin de me mettre en colère contre quelqu’un, dans le but de poser mes limites. Mais cela reste rare.
Comment me libérer durablement de la colère ?
99% du temps, la colère vient réveiller une blessure émotionnelle.
Autrement dit, la vraie cause n’est pas extérieure mais intérieure. Merci à la colère de mettre en lumière mes conflits intérieurs !
Le père de Jean l’a frappé lorsqu’il était petit. Il a accumulé de la colère en lui. Aujourd’hui, il voit dans la rue un homme qui donne une claque à son fils. Cela le met hors de lui.
En pansant mes plaies douloureuses, les colères ne reviennent pas.
Comment faire ? Je peux entamer le processus d’acceptation émotionnelle.
J’ai pendant longtemps refoulé ma colère. Cela me venait de l’enfance, où mes parents me grondaient dès que j’étais en colère. Aujourd’hui, j’accepte d’évacuer cette colère accumulée. Lorsqu’elle vient, je m’isole et je crie dans un coussin.
Que faire si un enfant est en colère ?
- Accepter sa colère.
- L’écouter.
- L’encourager à exprimer ce qu’il ressent, et à mettre un nom sur l’émotion : « C’est ok de ressentir de la frustration. »
- Le réconforter : « Je t’aime. Je t’accepte. J’ai confiance en toi. »
- Lui faire un câlin s’il le souhaite.
- Identifier ses besoins. Par exemple la petite Judith est fâchée car son papa l’a reprise devant tout le monde. Elle a besoin d’être guidée, et non rabaissée.
- S’excuser si nécessaire.
- Le laisser bouder s’il en a besoin.

Conclusion
Comment calmer ma colère ?
En l’accueillant, et en lui donnant de la place.
Il est préférable de ne pas la rediriger contre les autres, mais plutôt d’en profiter pour accepter la mémoire émotionnelle associée.